Lassitude, résignation, mais surtout colère. Edouard Philippe va devoir faire face à des maires très remontés ce mardi après-midi. Ce n'est pas la première fois que ces élus font entendre leurs voix. Les gouvernements précédents leur avaient déjà demandé des efforts. Ils avaient protesté et obéi. Mais là, la situation n'est plus tenable, affirme l'Association des maires de France (AMF).
Entre les 13 milliards d'euros d'économies que l'exécutif exige d'eux d'ici la fin du quinquennat, la suppression progressive de la taxe d'habitation et la baisse des contrats aidés, cela fait beaucoup. Des mesures en plus annoncées sans concertation préalable. Certaines collectivités locales sont au bord de l'asphyxie à tel point, estime l'AMF, que la qualité des services publics et l'autonomie des collectivités locales sont menacées.
Du coup, l'association pourrait saisir le Conseil constitutionnel et boycotter la conférence des territoires. Une manière de faire pression sur Emmanuel Macron. Le président qui s'exprimera jeudi, recevra mercredi soir à l'Elysée, plus d'un millier de maires. Mais il faudra certainement plus qu'un bon repas pour les calmer.
► à (re) lire : France: tensions budgétaires entre maires et Etat