Avec notre envoyée spéciale à Lyon, Valérie Gas
Une chose est sûre, Christophe Castaner n'a pas envie de sortir du gouvernement. Diriger le parti, ce n'était ni un « rêve », ni une « ambition ». Il a accepté la mission qu'Emmanuel Macron a choisi de lui confier par « devoir ». Et il a tenu à préciser, quelques heures après son intronisation, sa vision du poste : « D’abord délégué général, ce n’est pas un boulot, c’est une mission, c’est un engagement. »
Pas un boulot, peut-être, parce que le délégué général de La République en Marche n'est pas rémunéré. Mais pour certains adhérents présents à Lyon, ça doit être une activité à temps plein. « Est-ce qu’il aura le temps vraiment de s’occuper du parti s'il fait les deux ? C’est ça, le problème. »
L'incompatibilité des fonctions
Une autre militante pointe l'incompatibilité des fonctions de ministre et chef de parti. « Parce qu'on ne peut pas avoir une casquette et tenir des propos, et ensuite penser que le mouvement sera complètement indépendant. Du coup, les deux rôles ne peuvent pas être conservés. »
Des réticences qui ne sont pourtant pas partagées par tout le monde : « Je pense que les deux fonctions peuvent être cumulées, oui », dit cet homme, « moi j’ai le sentiment qu’il est également très utile au gouvernement », ajoute un autre.
Encore une fois, c'est Emmanuel Macron qui tranchera.