C'est une provocation, un scandale, une négation des faits criminels reprochés à Roman Polanski, s'indignent d'un côté des associations féministes, une censure et une logique de lynchage, riposte, de l'autre, la Cinémathèque française.
Il est vrai que cet hommage rendu à l'œuvre du réalisateur franco-polonais débute dans un contexte particulièrement tendu depuis les révélations autour du producteur américain Harvey Weinstein accusé de viol.
De son côté, Roman Polanski doit faire face à de nouvelles accusations de la part de quatre actrices pour des agressions sexuelles remontant aux années 1970. Le cinéaste risque toujours la prison aux Etats-Unis, depuis sa condamnation pour viol sur mineure en 1978.
Il y a quelques mois déjà, il a dû renoncer à présider la cérémonie des César sous la pression des associations féministes. Elles estiment aujourd'hui que la Cinémathèque française fait peu de cas du viol d'une enfant face au génie de l'artiste.
L'institut parisien défend son indépendance et fait valoir que sa programmation est prévue un an à l'avance.