Un président qui impose son candidat à la tête du parti ? Pour beaucoup de députés de la majorité, « c’est très bien », lance Jacqueline Maquet, député du Pas-de-Calais. Guillaume Chiche (Deux Sèvres) renchérit, assurant que La République en marche n’est pas un parti verrouillé par le haut, mais au contraire une formation qui donne la parole à ses militants.
Aujourd’hui, rappelle-t-il, Christophe Castaner n’est pas nommé. « Il n’y a pas de fait du prince ou de caporalisation. Le fait de dire : "Mais est-ce qu’au final, ce n’est pas le président de la République qui a désigné Christophe Castaner pour prendre la tête du mouvement ?", moi je le réfute. Le premier qui a pris cette décision, c’est Christophe Castaner lui-même. »
L'ancien maire de Forcalquier pourra-t-il rester au gouvernement, au risque pour le parti d’apparaitre comme soumis à l'exécutif ? L’intéressé, actuellement secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole de l'équipe d'Edouard Philippe, n’a pas repoussé cette hypothèse.
Là encore, le député de la Vienne Sacha Houlié n’y verrait pas d’inconvénient. « Tant qu’il est pleinement impliqué dans le poste de délégué général lorsqu’il sera élu - parce que je ne doute pas qu’il le soit -, ça ne me pose pas de difficulté particulière », confie-t-il.
Patron de parti, c’est un travail à temps plein et Christophe Castaner ne pourra pas tout faire, insistent néanmoins, hors micro, d’autres députés. Pour le moment seul candidat, il se soumettra au vote du conseil national de La République en marche le 18 novembre prochain.
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