Au départ, La République en marche c'était seulement un mouvement de campagne. Mais le transformer en structure plus traditionnelle a en effet été plus douloureux que prévu. D'abord la session parlementaire qui a été très mouvementée. Les nouveaux députés ont été régulièrement moqués pour leur amateurisme.
Ensuite, des voix discordantes se sont élevées. Dans les rangs des élus comme dans ceux des adhérents. Une trentaine d'entre eux avaient même déposé un recours pour réclamer l'annulation de ce vote. A leurs yeux, l'organisation du parti devenait trop pyramidale.
Des inquiétudes à la base, mais aussi des attentes de la hiérarchie. Les cadres veulent qu'à la rentrée le parti se remette en ordre de bataille. Pour cela, avant la fin du mois, les dirigeants du début Catherine Barbaroux et Richard Ferrand abandonneront leurs fonctions. Et à leurs places, trois délégués généraux prendront temporairement la direction du mouvement. Le temps de faire émerger une nouvelle direction pour le Congrès de l'automne.
A cette nouvelle équipe, il incombera de professionnaliser la structure. Et de défendre les premières réformes du chef de l'Etat dans les médias où ils sont pour le moment quasi invisibles.