C’est elle la première qui a osé publiquement demander des « signaux » dans le domaine social. L'ex-socialiste Brigitte Bourguignon, devenue députée En marche, reste tout aussi vigilante sur le budget. « Il faut admettre qu’il y aura des ajustements à trouver. Il y a de la discussion entre des gens qui sont tout sauf des " godillots " », dit-elle.
La majorité n'a pas encore de frondeurs, loin de là. Mais la gauche essaie quand même d'attiser les divisions. Olivier Faure, le chef des députés socialistes, lance un appel à ses ex-collègues du PS passés chez En marche : « J’appelle chacun à la conscience et à la cohérence. Je ne comprends pas que des gens qui ont bataillé dur contre Nicolas Sarkozy font aujourd’hui pire que lui. »
Un cadre d'En Marche confie : il faut « dépassionner ce débat » autour de l'ISF. D'ailleurs plusieurs réunions avec les ministres et les députés sont prévues cette semaine.
« Les discussions elles existent, elles étaient déjà prévues avant. Ce sont ces discussions-là qui vont ensuite nous permettre d’être soudés, unis, au moment dans l’hémicycle de porter ce projet de loi finances », affirme Stanislas Guerini, un des porte-parole du groupe.
Et pendant que la majorité démine le sujet à l'Assemblée, le chef de l'Etat est lui aussi sur le terrain social pour envoyer des signaux à gauche. Après avoir rencontré les salariés de Whirpool hier à Amiens, il se rend ce mercredi en Corrèze pour parler formation professionnelle et apprentissage.
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