Depuis la rentrée de septembre, les réformes s'enchaînent et les ministres se succèdent pour les porter. Rien n'a été laissé au hasard. Lors du dernier séminaire gouvernemental à Matignon début octobre, chaque ministre a même eu son calendrier et sa feuille de route.
Il y a eu la séquence Pénicaud avec les ordonnances sur le Code du travail, la séquence Blanquer sur l'école, la séquence Le Maire-Darmanin sur le budget, et maintenant, c'est au tour d'Agnès Buzyn de défendre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
Un véritable défi pour une ministre qui ne vient pas du sérail politique - elle est médecin - et qui va devoir faire accepter sa prescription pour réduire le déficit de la Sécurité sociale.
Après les débats sur l'Impôt sur la fortune (ISF) et l'accusation lancée contre le gouvernement d'avoir favorisé les « riches », Agnès Buzyn doit tenter de montrer avec le budget de la Sécurité sociale que la priorité va cette fois-ci aux plus défavorisés pour préserver leur accès aux soins, tout en faisant des économies.
La ministre a déjà commencé son travail de pédagogie en s'exprimant dans le Journal du dimanche (JDD) et dans une grande émission de radio.
Elle va donc aussi passer cette semaine l'épreuve du feu des débats dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, contre une opposition décidée à ne rien laisser passer.