Richard Ferrand peut être soulagé. Il n'a plus d'épée de Damoclès au-dessus de la tête. Depuis quelques jours déjà, dans l'entourage du patron des députés de la République en marche, on affichait une certaine sérénité sur l'issue de cette affaire en évoquant « une enquête très rigoureuse, où tout le monde avait été entendu ».
Richard Ferrand qui avait été très affecté par cette affaire, qui mettait aussi en cause sa compagne, avait toujours clamé son innocence. Le classement sans suite décidé par le procureur permet au député du Finistère de tourner la page même si l'une des motivations de la décision est la prescription pour un éventuel délit de prise illégale d'intérêt.
Cette décision du procureur est aussi une bonne nouvelle pour le chef de l'Etat dont Richard Ferrand est un des tout proches. L'affaire avait pollué le début de son quinquennat en mettant en cause la moralité de celui qu'il avait nommé ministre de la Cohésion des territoires. Une fonction qu'il avait dû quitter.
Aujourd'hui, le retour de Richard Ferrand au gouvernement ne semble pas d'actualité. A l'Elysée, on explique qu'il « n'était pas parti pour être protégé ». L'un des collaborateurs de Richard Ferrand le dit autrement en déclarant : « Ce n'est pas une girouette ».