Avec notre envoyée spéciale,Anne Soetemondt
Réunion de rentrée pour la fédération parisienne du Front national. Ils étaient une vingtaine, réunie autour de leur tout nouveau secrétaire départemental, Aurélien Legrand. A l’ordre du jour : organisation, impression des tracts, réseaux sociaux, action politique.
Pour Manon, jeune militante, il faut d'abord tirer la leçon des échecs électoraux : « Il y a un boulevard en France devant nous. Jamais nos idées n’ont été aussi majoritaires et pourtant on n’a pas réussi à gagner la présidentielle. Donc il faut se poser des questions et comprendre pourquoi on n’y arrive pas. [Il faut] plus de professionnalisme, faire monter de nouveaux visages, changer le nom du parti également. »
Sans tabou
Changer de nom. Dans la vieille génération, on hésite encore et on le dit difficilement au micro. Christophe, lui, a la trentaine, et il s'est fait une raison : « C’est devenu un blocage psychologique, plus même qu’un blocage politique. Moi, j’aimais bien le nom qu’a choisi Florian Philippot, "les Patriotes". Malheureusement, il a choisi de faire cavalier seul avec ce nom-là. »
Pour les militants parisiens du FN, la refondation doit donc se faire sans tabou. Ligne politique, sortie de l'euro : tout peut être discuté... sauf l'avenir de Marine Le Pen.