Même s’il n'y a jamais eu autant de candidats, même si les listes dissidentes à droite sont légion, les Républicains apparaissent néanmoins en position de force pour cette élection.
Ce scrutin leur est a priori favorable, puisque les grands électeurs sont en quasi-totalité des élus locaux, or, la droite avait remporté les dernières élections municipales, départementales, régionales et à l’époque, le parti du président n’existait pas encore.
Sans surprise, les Républicains conserveront donc la majorité à la Haute assemblée. Si La République en Marche (LRM) espère faire une percée en glanant une cinquantaine de sièges, une chose semble acquise : il n'y aura pas, comme aux législatives, de vague Macron.
En cause notamment les économies demandées par l'exécutif aux collectivités locales, l’exonération de la taxe d’habitation pour la majorité des ménages, la suppression de dotations ou encore la baisse des contrats aidés, mal vécues par nombre d'élus locaux de droite comme de gauche.
Mais le véritable enjeu pour l'exécutif n'est pas là. Le président entend réformer la Constitution d’ici l’été 2018. Pour ce faire, il aura besoin des 3/5e du Parlement, donc d’un grand nombre de sénateurs, ce qui n'est pas gagné d'avance.
Sénatoriales: mode d'emploi
C’est un record : 1996 candidats s’affrontent ce dimanche pour 171 postes renouvelés.
Pour les départager, ce sont les grands électeurs qui vont voter : des députés, des sénateurs, des conseillers régionaux, départementaux et des délégués des conseils municipaux. En tout : 76 000 élus qui sont obligés d’aller voter, c’est la loi.
Ce mode de scrutin favorise, a priori les partis traditionnels, ancrés dans les territoires, c’est le cas de la droite. Il est en revanche défavorable aux nouveaux partis, peu implantés localement, comme La République en marche. Dimanche soir, la droite, qui compte 142 sénateurs, devrait donc l’emporter et rester majoritaire dans la Chambre haute.
Comment s’organise le scrutin ?
Tout dépend des départements. Dans les plus petits, un scrutin uninominal majoritaire à deux tours est mis en place. Pour être élu au premier tour, un sénateur doit obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés.
Dans les départements plus grands, le scrutin est proportionnel. Les candidats composent donc une liste. Les sièges seront répartis entre les listes, selon le pourcentage de voix obtenues.
Les sénateurs sont élus pour 6 ans.
► (Re) écouter : J-2 avant les élections sénatoriales en France (Reportage France)