C'est comme si la présidentielle lui manquait. Jean-Luc Mélenchon remonte sur la même estrade où en mars dernier il avait prononcé un discours contre « la monarchie présidentielle », qui lui avait permis de percer dans la campagne.
Six mois plus tard, sur les décombres des partis traditionnels, l'ex-candidat devenu député a endossé le costume de premier opposant et installé un mano a mano à distance avec le président. Une situation qui commence à agacer le pouvoir. Un proche du président en est en même à souhaiter qu'enfin la droite se redresse pour affaiblir Jean-Luc Mélenchon.
Le chef des Insoumis entend, lui, installer un rapport de force durable avec l'exécutif. « La protestation doit s'amplifier et s'incarner. Il faut montrer qu'il y a un recours possible », explique le député Alexis Corbière. « Nous jouons une manche assez décisive pour La France insoumise », admet de son côté la députée Clémentine Autain.
Le mouvement sera rejoint dans le cortège ce samedi par plusieurs organisations de gauche, dont celle de l'ex-candidat à la présidentielle Benoit Hamon.
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