France: échange d'amabilités entre Marine Le Pen et Florian Philippot

Un pas de plus franchi dans la guerre ouverte au Front national. Ce mardi 19 septembre 2017, Marine Le Pen et Florian Philippot se sont affrontés à distance. La présidente du parti demande à son vice-présidente de quitter la tête de son association, « Les Patriotes », pour se concentrer sur la refondation du FN.

C'est à un véritable règlement de comptes par médias interposés auquel on a assisté ce mardi matin. Tout commence à 7h45 ; Marine le Pen est l'invitée de la chaîne de radio RTL. Interrogée sur la crise suscitée par l'activité associative de son vice-président, elle répond :

« Vous savez, Florian est un dirigeant politique. Il sait, je crois, que la création des Patriotes au moment des législatives a créé une forme d'émoi. Moi, je lui fais confiance pour lever ces ambiguïtés. »

Philippot répond non

Quelques minutes plus tard, sur l'antenne d'une autre radio, RMC, cette fois
Florian Philippot répond : c'est non, il ne quittera pas la vice-présidence de son association et ne mâche pas ses mots. Il s'en prend au passage à un autre vice-président du FN, Louis Aliot, qui n'est autre que le compagnon de Marine Le Pen :

« Je note que d'autres vice-présidents, comme Louis Aliot, sont également présidents d'associations - Idées Nation - qui sont des think tanks, qui ont déjà organisé des collocs, et qu'on ne leur a jamais rien demandé. Donc, je ne comprends pas du tout cette demande et je pense qu'on ne fera pas la refondation avec un pistolet sur la tempe. »

« Rediabolisation »

L'affrontement s'annonce donc potentiellement brutal. Marine Le Pen est prête, dit-elle, à prendre ses responsabilités. C'est son autorité de présidente qui est désormais en jeu. Reste à savoir jusqu'où elle ira.

Quant à Florian Philippot, déjà contesté en interne après la présidentielle dans ses orientations politiques, et pointé du doigt ces derniers jours par des sympathisants pour avoir mangé du couscous, participera-t-il de l'intérieur à la refondation ? Il a été très clair : « Je ne suis pas favorable à la "rediabolisation" », a-t-il déclaré.

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