Avec notre envoyée spéciale à Brachay, Anne Soetemondt
C’est devenu un rituel. Depuis 2014, c’est dans ce minuscule village de Brachay que le Front national effectue chaque année sa rentrée. Ce samedi, c’est sous la pluie et devant 500 personnes que Marine Le Pen a appelé son parti à devenir une force d’« alternance ».
La présidente du FN a commencé par un premier bilan du gouvernement Macron sur ses thèmes de prédilection : des attentats islamistes qui se succèdent, un supposé laxisme migratoire… Elle a également évoqué la loi Travail qu’elle qualifie de « précaire ».
De toute façon, estime la présidente du Front national, les autres partis auraient fait pareil. L’idée est répétée depuis des années par le FN : gauche, droite, En Marche! ou France insoumise, c’est du pareil au même. La seule opposition crédible et réelle est celle représentée par le Front national. Telle est la seconde idée forte du discours de Marine Le Pen. D’après elle, La France insoumise ne serait que dans l’agitation, le PS serait dissous, et du parti Les Républicains il ne resterait que les rancunes avant le divorce.
Face à ce constat, Marine Le Pen appelle à la refondation. Pour être une véritable force d’alternance, le Front national doit évoluer, affirme-t-elle. « Si on doit adapter la structure du combat, n'ayons pas peur de le faire ! Cette refondation politique ne sera pas une énième structure définie d'en haut. Je souhaite au contraire que chacun d'entre vous prenne toute sa place dans cette oeuvre de refondation essentielle », a lancé la présidente du FN. Dans cette perspective, plusieurs échéances se présentent : le lancement d’une tournée régionale pour rencontrer les militants, l’université des élus à la fin du mois et le congrès début 2018 avec un changement de nom pour le parti.