Avec notre envoyé spécial à Trouville, Julien Chavanne
La mer ne se trouve qu’à quelques encablures de leur réunion, mais les Constructifs ne sont pas encore prêts à prendre le large sur leur propre navire. Un parti politique « constructif », ce n'est pas pour tout de suite.
Franck Riester est le coprésident du groupe à l'Assemblée et il est toujours député LR : « On n’en est pas là, mais il y a une volonté très forte de faire en sorte que ce que nous construisons ensemble au niveau de l’Assemblée nationale puisse trouver un écho au-delà de ça parce qu’il y a une vraie attente des élus locaux. Combien d’élus locaux sont venus nous voir : " Alors qu’est-ce que vous faites, vous allez plus loin ou pas ? " »
Officiellement, les Constructifs veulent d'abord rassembler leurs soutiens partout en France. L'idée, c'est aussi de casser les codes habituels de la vie politique, selon l'autre coprésident du groupe, le député centriste Stéphane Demilly.
« On ne fonctionne pas de façon caporalisée. On prend le temps de la réflexion, de la discussion. Et puis aussi, on souhaite respecter nos militants. Vous savez que nous avons les uns et les autres des familles politiques. L’UDI est elle-même une fédération de différents partis politiques. Donc ça prend un peu de temps », explique le député centriste.
En réalité, les Constructifs préfèrent attendre l'élection de Laurent Wauquiez avant d'aller plus loin. Leur espoir : récupérer les élus et les électeurs de droite effrayés par le nouveau chef des Républicains.