Ce n’est pas un test national pour Emmanuel Macron, mais cette élection au suffrage indirect sera scrutée de près cinq mois après son accession au pouvoir, 170 sièges (sur 348) sont à pourvoir.
Le tout nouveau parti La République en marche espérait en juin rallier à sa cause de nombreux sénateurs socialistes et centristes, mais depuis la donne politique a changé et le pouvoir a revu ses ambitions à la baisse.
Vingt-neuf sénateurs composent actuellement le groupe LREM et le collège électoral ne devrait pas lui permettre d’en gagner suffisamment pour dominer la chambre haute du Parlement.
Les sénateurs sont en effet élus pour l’essentiel par des conseillers municipaux. Or, la majorité d'entre eux est de droite depuis les dernières municipales et beaucoup ont peu apprécié les annonces de nouvelles coupes aux collectivités territoriales.
Dans ces conditions, le gouvernement a déjà fait comprendre qu’il ne s’attendait plus à un raz de marée LREM au Palais du Luxembourg, qui pourrait donc rester le seul contre-pouvoir institutionnel à Emmanuel Macron.
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