La « clause Molière », dans des versions plus ou moins strictes se répand, dans les régions et départements généralement dirigés par des élus Les Républicains, à l'exception de la région Centre-Val-de Loire menée par un socialiste.
L'obligation de parler français sur les chantiers publics ou de prévoir la présence d'un interprète pour les travailleurs étrangers répond, selon ses partisans, à deux objectifs : la sécurité des ouvriers mais aussi la volonté de favoriser les entreprises françaises qui emploient des salariés français, une façon de lutter contre la directive européenne sur les travailleurs détachés et le travail au noir.
Décision attendue du Conseil d'Etat
L'ancien gouvernement avait jugé cette « clause Molière » illégale et discriminatoire. Les préfets devaient s'y opposer. Mais la récente initiative de la présidente du département des Bouches-du-Rhône est confortée par la décision, début juillet, du tribunal administratif de Nantes.
Ce tribunal a validé la clause d'interprétariat. Il revient désormais au Conseil d'Etat de trancher et de dire le droit en la matière applicable à l'ensemble du territoire.