Statistiquement, le nombre de plaintes pour agression des habitants et des commerçants chinois d’Aubervilliers a baissé.
Autre satisfaction, qualitative cette fois : les policiers se sont sensibilisés aux agressions envers la communauté chinoise. Le commissariat d'Aubervilliers dispose désormais d'un traducteur en mandarin pour les ressortissants non francophones.
Mais la situation progresse beaucoup trop lentement, selon les représentants de la communauté chinoise d'Aubervilliers. Beaucoup ont encore peur de porter plainte. L'installation d'une vingtaine de caméras de surveillance à proximité des commerces n'est toujours pas terminée, et les agressions continuent.
D'ailleurs la population prend désormais conscience des risques et est contrainte de change ses habitudes. Plus question de rentrer chez soi seul après la tombée de la nuit.
Le sentiment d'insécurité est donc toujours là, et d'autant plus fort que la communauté chinoise s'estime victime d'un racisme anti asiatique qui, selon eux, traverse la société française.
Ses représentants l'affirment, il faudra encore du temps pour que les Chinois de Paris se sentent en sécurité. Le temps au moins de changer les mentalités.
Et le caractère raciste de l'agression du 7 août 2016 a été reconnu par l'enquête, puisque les trois hommes comparaîtront prochainement en cour d'assises pour « vol avec violence ayant entrainé la mort, commise en raison de l’appartenance vraie ou supposée à une ethnie ou une nation ».
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