Le parquet général et les avocats des parties civiles demandaient son maintien en détention. Le procureur général Jean-Jacques Bosc craignait que Murielle Bolle soit l’objet de pressions si elle était libérée, comme il la soupçonne de l’avoir déjà été en 1984.
A l'époque, la jeune fille alors âgée de 15 ans avait accusé son beau-frère, Bernard Laroche, d'être l'auteur de l'enlèvement de Grégory, le garçonnet de 4 ans retrouvé mort dans la Vologne. Elle s’était rétractée deux jours plus tard. Pour l’accusation, elle avait cédé à la pression de son entourage familial.
Mise en examen pour « enlèvement suivi de mort » le 29 juin dernier, Murielle Bolle disait subir de mauvais traitements en détention. Ses avocats affirmaient avoir réuni « tous les éléments permettant sa remise en liberté sous contrôle judiciaire ». Les magistrats de Dijon leur ont donné raison.
Sept semaines après la relance spectaculaire de l'affaire, l'accusation se retrouve donc avec trois suspects mis en examen, mais tous en liberté. Le 20 juin, après six jours de détention, le grand-oncle et la grand-tante de Grégory Villemin, les époux Jacob, avaient, eux aussi, été libérés.