Dans ce dossier sans solution depuis 30 ans, l'accusation cherche désormais à démêler le vrai du faux dans les dires de Murielle Bolle. Elle n'avait que 15 ans au moment des faits. Ce 16 octobre 1984, son beau-frère Bernard Laroche, est-il venu la chercher en voiture à la sortie du collège avant de passer prendre Grégory chez ses parents, comme elle l'a d'abord raconté aux gendarmes ? Après un spectaculaire revirement, Murielle Bolle a finalement mis hors de cause son beau-frère et depuis trois décennies, elle maintient sa version.
Les enquêteurs s’interrogent : aurait-elle subi des pressions au sein de sa famille ? C’est cette hypothèse qui motive aujourd’hui son maintien en détention. « On nous dit qu’il est prévu dans les semaines qui viennent des auditions, peut-être des confrontations avec des membres de la famille. L’idée de propose un hébergement dans la famille était donc manifestement une idée qui ne plaisait pas à la chambre de l’instruction », remarque Jean-Paul Teissonnière, l'avocat de Murielle Bolle.
La semaine dernière, le procureur général a évoqué un « témoignage récent » et « très précis » d'un « parent », un cousin germain de Murielle Bolle, affirmant que l'adolescente avait été malmenée par sa famille pour avoir mis en cause Bernard Laroche à l'époque. Elle avait même pris une sacrée raclée, a-t-il précisé. Murielle Bolle reste derrière les barreaux, car une confrontation avec ce témoin de dernière minute devrait rapidement avoir lieu pour y voir plus clair.
→ (RE)LIRE : Affaire Grégory: retour sur 32 ans de mystères et de rebondissements