Il était en sursis depuis plusieurs mois. Destiné à accueillir des jeunes en voie de radicalisation, il fonctionnait sur la base du volontariat. D’une capacité de 25 personnes, le centre de Pontourny, n’a finalement recruté que 9 pensionnaires. Le dernier d’entre eux a quitté les lieux en février.
Selon le ministère de l’Intérieur, aucun de ces jeunes volontaires n’a suivi la totalité du programme qui devait les mener vers la réinsertion sociale et professionnelle. La fermeture définitive du centre, précise encore le communiqué ministériel, ne signifie pas pour autant l’abandon de la politique de prise en charge des personnes en voie de radicalisation islamiste. La création de solutions alternatives à la prison est à l’étude.
Employant une trentaine de salariés, le centre de Pontourny a coûté au total deux millions et demi d’euros. « Une gabegie financière » pour la mission sénatoriale d’information sur le désendoctrinement des jihadistes en Europe, qui dans son rapport préconisait récemment de mettre fin à cette expérimentation et de développer des « dispositifs innovants de placement ».