Fermée, une mosquée salafiste des Yvelines en appelle au Conseil d'Etat

La mosquée salafiste d'Ecquevilly, située dans les Yvelines, conteste ce lundi 5 décembre 2016 devant le Conseil d'Etat sa fermeture administrative, décidée par le préfet du département. Elle a été fermée le 2 novembre dernier, en même temps que trois autres mosquées, accusées de liens lourds avec la mouvance jihadiste.

Dans ses prêches, l'imam de la mosquée d'Ecquevilly est accusé d'appeler à la discrimination et à la haine, voire à la violence. « Faux », s'insurge l'avocat de la défense William Bourdon. « Cette mosquée n'appelle pas à la discrimination et à la haine entre les religions. Il y a des extraits de prêche qui sont toatelement décontextualisés par le ministère de l'Intérieur, des petites manip', il faut appeler un chat un chat », dénonce-t-il.

« Il y a des éléments de langage qui peuvent faire discussion, mais on est dans une démocratie quand même, je crois, ajoute l'avocat. On fait dire à ces prêches ce qu'ils ne disent pas, et je défie le ministère de l'Intérieur de nous apporter la moindre preuve... »

Autre point clé qui sera soulevé lors de ces débats : la confusion entretenue entre un mouvement salafiste quiétiste et l'islam radical. « Le salafisme quiétiste, dans ses propos, ne heurte pas les fondamentaux de notre République, même si je répète qu'il peut y avoir discussion », insiste encore M. Bourdon.

« L'état d'urgence n'est pas fait pour imposer un foratage de gré ou de force de toutes les formes d'expression de l'islam dans ce pays », conclut l'avocat, qui demande l'annulation de cette désicion et la réouverture de la mosquée.

Partager :