France: où enterre-t-on les terroristes?

L'un des deux assassins du père Jacques Hamel a finalement été enterré en toute discrétion, à plus d'une centaine de kilomètres de sa ville d'origine, après le refus de la communauté musulmane locale de l'inhumer sur place.

L'un des deux assassins du père Jacques Hamel a été enterré en toute discrétion le vendredi 19 août à la nuit tombée. Creusée quelques heures auparavant, sa tombe restera anonyme pour éviter qu'elle ne devienne un lieu de pèlerinage ou qu'elle soit profanée. Le jeune homme habitait près de Rouen, mais il a été inhumé dans le Val-d'Oise.

Quelques jours après l'assassinat, la communauté musulmane de Saint-Etienne-du-Rouvray avait exprimé son refus de voir le jeune homme de 19 ans enterré dans le carré musulman du cimetière de la ville. Cette inhumation aurait « sali l'islam », selon le responsable de la mosquée locale.

Concession familiale

Une polémique avait éclaté au Danemark après qu'un responsable musulman s'était dit prêt à enterrer l'assassin du père Jacques Hamel si les musulmans français se refusaient à le faire, avant de finalement se rétracter face à la levée de boucliers. Le jeune homme a donc finalement été enterré dans le Val-d'Oise, où sa famille possède une concession. Le maire de Puiseux-Pontoise dit simplement avoir appliqué la loi.

En France, une sépulture dans une commune est due dans quelques cas précis, lorsque la personne est décédée sur son territoire ou qu'elle y est domiciliée, si le défunt est un Français inscrit sur la liste électorale de la ville ou si la famille dispose déjà d'un caveau, ce qui était le cas ici. Depuis 2012, 20 jihadistes ont été tués par la police en France.

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