L'enquête se poursuit après le meurtre du prêtre Jacques Hamel, égorgé le 26 juillet dernier à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen. Au terme de quatre jours de garde à vue, un suspect interpellé lundi a été déféré le 12 août au palais de justice de Paris pour y être présenté à un magistrat antiterroriste. Ce vendredi, le parquet de Paris avait demandé son placement en détention provisoire. Le suspect a été mis en examen et écroué.
Il a été en contact avec les deux tueurs et les aurait même rencontrés. Depuis l'attentat, les enquêteurs qui passent au peigne fin le cercle relationnel des tueurs sont remontés jusqu'à cet homme, originaire de la région de Toulouse, dont le numéro de téléphone figurait dans les portables respectifs des deux assaillants.
Pas un « bon contact » avec les tueurs
Actif sur les réseaux sociaux et notamment Telegram, la messagerie cryptée prisée des jihadistes, il est dans un premier temps entré en contact par ce biais avec les deux terroristes. Deux jours avant le meurtre, le suspect, domicilié à Pechbonnieu près de Toulouse, a traversé la France et s'est rendu dans la région de Rouen pour rencontrer plusieurs personnes, dont les deux tueurs du père Jacques Hamel. Il a aussi, d'après ses déclarations, suivi un stage de religion.
Le jeune homme de 21 ans, a raconté aux policiers avoir passé la nuit sur place et être reparti parce que « le contact n'était pas bon ». Il affirme avoir quitté les tueurs sans avoir eu connaissance d'un projet d'attaque. Inconnu des services de renseignement, le suspect apparaît comme un homme désoeuvré et instable.