La colère monte depuis le 8 juillet, jour où les adhérents du mouvement présidentiel français La République en marche (LREM) se sont réunis pour définir leurs nouveaux statuts, c’est-à-dire les règles qui vont structurer le fonctionnement de leur parti.
Certains participants se plaignent alors de ne pas avoir pu consulter les statuts en intégralité. Depuis, une trentaine de référents locaux du parti se sont regroupés au sein d'un collectif, « La démocratie en marche ». Ils remettent en cause les nouvelles règles.
Le collectif dénonce la rapidité de la tenue du scrutin. Elle ne respecte pas, selon ses membres, les statuts actuels de la formation. Ils estiment ne pas avoir eu assez de temps pour étudier les nouveaux statuts et espèrent que le vote sera annulé et reporté en décembre prochain.
En plus d’un vote précipité, les adhérents mécontents regrettent aussi que les nouveaux textes n’associent pas assez les militants aux décisions du parti, comme le prévoyait le projet d’Emmanuel Macron. Ils estiment être cantonnés à un rôle de supporter qui les exclut de la gouvernance, aussi bien locale que nationale.
C’est le tribunal de grande instance de Créteil, saisi par le collectif « La démocratie en marche », qui aura le dernier mot. L’audience a lieu à 13h30 ce mardi 25 juillet. En attendant, les membres du collectif ont prévenu : ils iront quand même voter, mais contre les nouveaux statuts.
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