Ce séminaire constitue la première étape de la refondation du parti, annoncée par Marine Le Pen au soir de sa défaite au second tour de la présidentielle. Le but de cette réunion à huis clos : dresser un bilan des présidentielles et des législatives pour se réformer de l’intérieur.
Tous les sujets devraient être ainsi mis sur la table, car Marine Le Pen entend tout revoir, « du sol au plafond », comme elle le confie en privé.
Depuis un mois, sept groupes de travail planchent sur chacun des thèmes retenus : programmes, stratégie, fonctionnement du mouvement, animation et gestion des fédérations, organisation des campagnes électorales, propagande et communication, élus et implantation locale.
Signe d’un changement d’époque, le parti réfléchit même à changer de nom. La présidente du FN s’est elle-même dite favorable à une telle idée.
Mais ces deux jours de séminaires pourraient bien tourner au grand déballage, tant le ressentiment est fort en interne après la lourde défaite de la présidentielle.
Un homme est dans le collimateur d’une partie de l’appareil : Florian Philippot. Sa ligne souverainiste et son projet jugé anxiogène de sortie de l’euro seraient selon certains cadres, à l’origine du revers de la candidate. Un ressentiment à son égard accentué par le lancement de son association les Patriotes et par son manque d’implication présumé lors de la campagne des législatives.
Sur la base des conclusions de ce séminaire, les adhérents seront consultés sans doute en septembre, avant la tenue d’un congrès en mars ou avril prochain.