Accusé en interne d’avoir fait perdre Marine Le Pen à la présidentielle en faisant de la sortie de l’euro un élément central du discours frontiste, Florian Philippot ne devrait cependant pas voir ce bureau politique transformé en procès contre lui. Car la présidente du FN n’entend pas se séparer de son bras droit.
Si elle n'a que peu goûté son activisme récent et le lancement de son association en pleine campagne pour les législatives, hors de question pour elle de lâcher Florian Philippot. Car elle n'entend pas remettre en cause sa ligne politique « ni droite, ni gauche ». « Si certains veulent que le FN devienne un mouvement de droite, qu'ils se présentent au congrès », balaye-t-on dans son entourage.
Agacée par les prises de bec entre pro et anti-Philippot, Marine Le Pen va donc tenter ce mardi de calmer les tensions. « Elle espère ne pas avoir besoin de taper du poing sur la table, précise un de ses proches. Mais s'il faut le faire, elle le fera. »
Plus que par les échanges musclés entre participants, ce bureau politique pourrait être marqué par un autre évènement : la venue annoncée de Jean-Marie Le Pen. Exclu du parti, le patriarche est toujours président d'honneur du FN aux yeux de la justice. A ce titre, il entend s'inviter à cette réunion. Mais sa fille a écarté l'idée de le laisser entrer. « Je préfère payer des amendes que de l'avoir assis en face de moi », a-t-elle déclaré dimanche.