Nous sommes le 16 juillet 1942, plus de 13 000 juifs sont arrêtés à leur domicile à Paris et en banlieue par des policiers français aux ordres de René Bousquet, alors chef de la police de Vichy.
Deux ans plus tôt, l'armistice a été signé et la France occupée est devenue le bras armé des Allemands.
Entassés dans des autobus, des hommes, des femmes, des personnes âgées, des malades et plus de 4 000 enfants sont conduits au stade du Vélodrome d'Hiver, sur le quai de Grenelle, dans le 15e arrondissement parisien.
A peine une semaine plus tard, ces familles sont acheminées vers les camps de Drancy en Seine-Saint-Denis, Pithiviers et Beaune-la-Rolande, dans le Loiret, à une centaine de kilomètres au sud de Paris. Puis elles sont ensuite envoyées vers les camps d'extermination.
Cette rafle du Vel d'Hiv, qui représente à elle seule plus du quart des 42 000 juifs envoyés de France à Auschwitz en 1942, est devenue le symbole de la déportation sous l'occupation en France.