C'est habituellement une formalité. Mais dans le nouvel Hémicycle, plus grand chose ne se passe comme prévu.
Illustration avec l'attribution des trois postes de questeurs. Des postes essentiels puisque ces trois députés gèrent les finances de l'Assemblée, s'occupent du budget et distribuent l'argent aux députés.
Traditionnellement, le parti majoritaire obtient deux postes, le troisième et dernier revenant à la première force d'opposition.
C'est donc Eric Ciotti, candidat du groupe Républicain canal historique, qui aurait dû être élu. Mais c'était sans compter avec les « constructifs ». Ces députés « Macron-compatibles » ont présenté une candidature dissidente avec Thierry Solère. Et c'est lui qui l'a emporté grâce aux voix de La République en marche (LREM).
« Droits bafoués »
Colère dans l'hémicycle de Christian Jacob, le chef des députés Les Républicains (LR) : « Les droits de l’opposition viennent d’être bafoués comme ils n’ont jamais été bafoué dans cet hémicycle. C’est la majorité qui choisit son opposition. Ça n’était jamais arrivé. On se trouve dans une situation extrêmement grave, Monsieur le Président. »
La guerre est ouverte entre les deux droites. Et l'offensive des « constructifs » sur Les Républicains risque même d'aller plus loin : grâce aux députés macronistes, ils pourraient aussi ravir la prestigieuse présidence de la Commission des finances.