Attentat raté aux Champs-Elysées: l’assaillant avait voulu rejoindre la Syrie

Trois jours après l’attentat manqué sur les Champs-Elysées, le procureur François Molins a indiqué lors d'une conférence de presse ce jeudi que l’assaillant avait dit vouloir rejoindre la Syrie dans une «lettre testament» adressée à des proches. Selon le procureur, l'assaillant voulait «selon toute vraisemblance faire de son véhicule un engin explosif».

L'auteur de l'attentat raté lundi sur les Champs-Élysées à Paris, dans lequel il a trouvé la mort, a dit avoir voulu rejoindre la Syrie dans une « lettre testament » adressée à des proches, a indiqué jeudi François Molins, lors d'une conférence de presse.

Dans ce courrier expédié « à des proches par la Poste le 19 juin », Adam Djaziri écrit « avoir voulu rejoindre la Syrie », et déplore « en avoir été empêché par des apostats contre l'État islamique », a déclaré le procureur.

Selon lui, le stock d'armes retrouvé au domicile du Français de 31 ans témoigne de la « préparation indiscutable d'une action violente » : carabines de chasse, fusils, pistolets automatiques en plusieurs exemplaires et 8 700 munitions.

L'assaillant a conçu « un dispositif qui, selon toute vraisemblance, avait pour objet de faire de son véhicule un engin explosif », a déclaré François Molins.  « L'arsenal découvert dans le véhicule atteste de l'ampleur de l'action terroriste projetée qui, si elle avait abouti, aurait pu avoir des conséquences humaines dramatiques », a-t-il assuré.

L'assaillant constituait un arsenal

Le suspect affirme aussi dans sa lettre avoir joué « double jeu » en constituant un arsenal dans le cadre de son activité de tir sportif en vue de commettre un attentat. Fiché S (pour Sûreté de l'État) depuis 2015 pour son appartenance à la mouvance islamiste radicale, il avait obtenu le renouvellement de cette autorisation de détention d'armes en février 2017.

Dans la voiture qui a percuté lundi le véhicule de tête d'un convoi de gendarmes mobiles, sans faire de victime, les enquêteurs ont notamment retrouvé des armes, plusieurs milliers de munitions, « deux bouteilles de gaz de 13 kilos chacune, pleines et toujours dotées de leur opercule de sécurité » ainsi qu'« une besace calcinée qui contenait de très nombreux projectiles ressemblant à des ogives », a précisé M. Molins. Les perquisitions au domicile de l'auteur ont permis de faire d'autres découvertes, notamment huit bidons vides de poudre de rechargement de munitions, de 500 grammes chacune.

Partager :