Gendarmes attaqués sur les Champs-Elysées: une «tentative d’attentat»

Un homme a percuté un fourgon de gendarmerie ce lundi après-midi sur les Champs-Elysées, sans faire de victimes. Son véhicule s’est embrasé après l’impact. La section antiterroriste du parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête. Le ministre de l'Intérieur évoque «une tentative d'attentat».

Les faits se sont déroulés peu avant 16h ce lundi au niveau du rond-point des Champs-Elysées. Un homme au volant d'une Renault Mégane blanche a percuté un fourgon de gendarmerie qui descendait l'avenue, à bord duquel se trouvaient huit militaires. A l'impact, la voiture s’est embrasée. Les gendarmes ont alors extrait le conducteur de son véhicule.

A son bord, les forces de l'ordre ont découvert une bonbonne de gaz, une kalachnikov et de nombreuses cartouches ainsi qu'une arme de poing. La section antiterroriste du parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête.

Selon des informations des l'Agence France-Presse, l'auteur de l'attaque était fiché depuis 2015 pour son appartenance à « la mouvance islamiste radicale ». Sa famille était également connue pour faire partie de la mouvance « salafiste », indique une source proche du dossier citée par l'AFP.

« Une nouvelle fois, les forces de sécurité en France ont été visées », a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. « Un certain nombre d'armes, d'explosifs permettant éventuellement de pouvoir faire sauter cette voiture » ont été retrouvé à bord, a-t-il précisé. Evoquant « une tentative d'attentat », le ministre de l'Intérieur a par ailleurs rapporté que le conducteur était décédé. La préfecture de police indique que personne parmi les forces de l’ordre et les passants n’a été blessé.

La quatrième attaque depuis le début de l'année

Il s'agit de la quatrième attaque contre des policiers et militaires cette année. Le 6 juin, un homme armé d'un marteau a attaqué un policier sur le parvis de Notre-Dame à Paris. Arrêté, il a déclaré être un « soldat » du groupe Etat islamique. Le 20 avril au soir, un policier a été tué sur les Champs-Elysées par un homme qui a ensuite été abattu par les forces de l'ordre. L'attaque a été revendiquée par l'organisation jihadiste.

Un mois plus tôt, le 18 mars, une patrouille de militaires a été attaquée à l'aéroport d'Orly-Sud par un homme criant « Je suis là pour mourir par Allah. De toute façon, il va y avoir des morts. » Le 3 février, un Egyptien armé de deux machettes s'est précipité sur une patrouille de militaires au Carrousel du Louvre à Paris en criant « Allah akbar ». L'assaillant a été grièvement blessé.

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