Entre le mardi 6 et le vendredi 9 juin, sept personnes avaient été placées en garde à vue dans ce dossier. Quatre ont été relâchées ; les trois autres viennent d'être mises en examen et placées en détention à la demande du parquet antiterroriste.
Parmi elles, un homme âgé de 27 ans, interpellé vendredi : Nourredine A. avait déjà été entendu sous le régime de la garde à vue, fin avril, dans ce dossier. Mais il avait été libéré. Cette fois, les magistrats qui instruisent l'affaire estiment avoir assez d'indices pour le mettre en examen. Ils soupçonnent Nourredine A. d'avoir acquis la moto de Karim Cheurfi en échange de l'arme qui a servi à mener l'attaque du 20 avril.
Quel rôle ?
Les deux autres mises en examen prononcées ce weekend concernent deux autres hommes : Mohamed D. et Yanis A, respectivement âgés de 27 et 25 ans. L'enquête se poursuit pour déterminer leur rôle exact dans l'attentat des Champs-Elysées.
Un quatrième homme est également mis en examen (depuis le 19 mai) dans ce dossier. Agé de 23 ans, Mederick M. est soupçonné d'avoir, lui-aussi, joué un rôle dans la fourniture de l'arme automatique utilisée par Karim Cheurfi. Ce fusil d'assaut avec lequel Xavier Jugelé avait été assassiné, trois jours avant l'élection présidentielle alors que le jeune policier se trouvait en patrouille sur les Champs-Elysées.