Avec notre envoyé spécial à la préfecture de police de Paris, Raphaël Reynes
Sous un ciel gris et dans le froid de cette fin avril, tous les services de police de Paris avaient pris place dans la cour de la Préfecture pour rendre hommage à Xavier Jugelé, un hommage national, solennel et émouvant à ce capitaine de police tué jeudi dans l’attentat terroriste sur les Champs-Elysées.
Un moment particulièrement fort lorsque son compagnon a pris la parole : « Je suis rentré le soir sans lui », a raconté Etienne Cardiles qui refuse de se laisser à ressentir de la haine, « cette haine qui ne te ressemble pas ».
Un peu après, le président de la République, François Hollande, a rendu lui aussi un hommage vibrant au jeune policier de 37 ans, tué en service : « Un homme qui défendait les valeurs de la République » qui assure que la France partage la douleur et la tristesse de la famille, des proches et des collègues de Xavier Jugelé.
En présence de nombreux élus et de membres du gouvernement, ainsi que de l’ancien président Nicolas Sarkozy, et des deux candidats qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle, François Hollande appelle tous les Français à soutenir les policiers et les gendarmes : « Ils ont droit à la solidarité, à notre estime », martèle-t-il qui appelle son successeur à accorder aux forces de l’ordre les moyens indispensables à la protection des citoyens français, et ne pas verser dans la surenchère et la rupture permanentes.