L'affaire Grégory est l'une des plus grandes énigmes criminelles du XXe siècle. Un dossier sans équivalent. Même l'énigme du double meurtre d'enfants à Montigny-lès-Metz, trente ans après les faits, s'est soldée en mai dernier par une condamnation de Francis Heaulme.
Mais ce mercredi 14 juin, l'affaire vient de connaitre un nouveau rebondissement presque 33 ans après les faits : cinq personnes ont été interrogées, dont trois sous le régime de la garde à vue. Parmi les personnes entendues, il y a d’abord le grand-oncle de la victime et sa femme, Marcel et Monique Jacob. Des experts avaient révélé que l’écriture de Marcel présentait des similitudes troublantes avec deux lettres anonymes, dont la première annonçait aux parents la mort du garçon et évoquait une vengeance. Malheureusement, l’enquête les concernant avait été entreprise trop tardivement pour avoir des chances d’aboutir.
Egalement entendue: Ginette Villemin, la belle-sœur de Jean-Marie Villemin, le père du garçon tué le 16 octobre 1984. Son mari, mort en 2010, avait un temps été suspecté lui aussi d’être le corbeau et l'auteur des appels téléphoniques anonymes qui avaient harcelé l'ensemble des membres de la famille Villemin pendant trois ans.
Enfin, deux personnes ont été entendues hors du régime de la garde à vue : Monique et Albert Villemin, les parents de Jean-Marie, les grands-parents du petit Grégory, tous les deux très âgés.
Ces interpellations ont eu lieu pour des faits de « complicité d’assassinat, non-dénonciation de crime, non-assistance à personne en danger et abstention volontaire d'empêcher un crime ». Reste à savoir maintenant si le criminel est en passe d’être identifié dans cette enquête, presque 33 ans après les faits