Avis de gros temps sur la campagne des législatives de Nathalie Kosciusco-Morizet à Paris. Ce mardi soir, la candidate de droite ne boude pas son plaisir. Alain Juppé est venu la soutenir lors d’une distribution de tracts avec un message : elle incarne la vraie modernité.
« Face à elle, c'est la vieille politique, les vieilles dissidences de ceux qui n'ont pas pu se faire investir, qui cherchent à satisfaire leur ego ou bien la vieille politique d'un parti qui se veut nouveau mais dont les hiérarques cherchent à placer leurs protégés », déclare le maire de Bordeaux.
La deuxième circonscription de Paris est pourtant une terre acquise à la droite. Mais plus après l’élection d’Emmanuel Macron. Trop « Macron compatible » pour une partie de la droite, pas assez pour le nouveau président, l’ancienne candidate à la primaire se retrouve, selon son expression, prise entre des « tirs croisés ».
Main tendue
« Une partie de la droite me reproche ma modernité et le mouvement En marche ! voudrait me reprocher finalement la liberté. Il y en a qui confondent la main tendue et le garde-à-vous. J'ai fait mon service militaire, je peux leur dire que ce n'est pas exactement le même geste », lance Nathalie Kosciusko-Morizet.
Cette main tendue s’est transformée en clé de bras pour la candidate. En danger, Nathalie Kosciusko-Morizet ne boude pas son plaisir de s’afficher avec Alain Juppé, une voix qui porte encore auprès des électeurs de droite séduits par Emmanuel Macron.
Après un Perrier-Citron face aux caméras, le maire de Bordeaux s’en va. Lui a connu plusieurs traversées du désert, comme celle qui menace désormais Nathalie Kosciusko-Morizet. L’entourage de la candidate ne veut pas y penser et préfère la méthode Coué : « A la fin, ça passe toujours » glisse un de ses conseillers.