« Le consensus est satisfaisant ». Il n'y aura pas eu de psychodrame ou en tout cas pas là-dessus. Comme tous les autres membres du gouvernement du parti, Jean-Pierre Raffarin - soutien d'Alain Juppé - salue le compromis : les députés sortants seront reconduits.
Pour les cas qui posent problème, la discussion est renvoyée après l'élection du candidat de la droite pour 2017. Mais pour d'autres, le bureau politique a été beaucoup plus douloureux.
« On cherche par des mesures administratives à écarter ma candidature. » Nathalie Kosciusko-Morizet dénonce un complot. La candidate à la primaire s'est battue en vain contre la modification d'une règle de l'élection : les 20 parlementaires qui la soutiendront devront dorénavant signer une charte d'adhésion aux valeurs de la droite.
Un gros obstacle pour NKM. A la peine pour trouver des parrains au sein de sa famille, elle avait laissé entendre qu'elle pourrait en glaner ailleurs, chez les centristes ou même chez les écologistes. A ses yeux, c'est l'idée même d'une primaire ouverte qui est attaquée. « En modifiant les règles en cours de route, en établissant des règles qui tentent à refermer la primaire sur le parti, on n'envoie pas un signal positif aux Français », estime-t-elle.
Tous contre NKM. Déjà écartée de son poste de numéro 2 des Républicains en décembre, Nathalie Kosciusko-Morizet paie une nouvelle fois son isolement. Les gros candidats ont décidé d'en profiter.