Primaire de la droite: NKM davantage sur la touche

C'est l'un des points de friction entre les concurrents de la primaire à droite : les investitures des candidats aux législatives de 2017. Avant ou après la primaire ? Alain Juppé, François Fillon ou encore Bruno Le Maire préfèrent qu'elles soient discutées après l'élection du candidat de la droite pour la présidentielle. Nicolas Sarkozy lui veut que les investitures soient réglées avant l'été. Un accord temporaire a été trouvé mardi soir lors du bureau politique des Républicains. Mais l'état-major a aussi pris une décision qui complique sérieusement la candidature de Nathalie Kosciusko-Morizet.

« Le consensus est satisfaisant ». Il n'y aura pas eu de psychodrame ou en tout cas pas là-dessus. Comme tous les autres membres du gouvernement du parti, Jean-Pierre Raffarin - soutien d'Alain Juppé - salue le compromis : les députés sortants seront reconduits.

Pour les cas qui posent problème, la discussion est renvoyée après l'élection du candidat de la droite pour 2017. Mais pour d'autres, le bureau politique a été beaucoup plus douloureux.

« On cherche par des mesures administratives à écarter ma candidature. » Nathalie Kosciusko-Morizet dénonce un complot. La candidate à la primaire s'est battue en vain contre la modification d'une règle de l'élection : les 20 parlementaires qui la soutiendront devront dorénavant signer une charte d'adhésion aux valeurs de la droite.

Un gros obstacle pour NKM. A la peine pour trouver des parrains au sein de sa famille, elle avait laissé entendre qu'elle pourrait en glaner ailleurs, chez les centristes ou même chez les écologistes. A ses yeux, c'est l'idée même d'une primaire ouverte qui est attaquée. « En modifiant les règles en cours de route, en établissant des règles qui tentent à refermer la primaire sur le parti, on n'envoie pas un signal positif aux Français », estime-t-elle.

Tous contre NKM. Déjà écartée de son poste de numéro 2 des Républicains en décembre, Nathalie Kosciusko-Morizet paie une nouvelle fois son isolement. Les gros candidats ont décidé d'en profiter.

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