« Oui, je suis candidate… » L’annonce de sa candidature a été accueillie par des cris de joie. Des dizaines de sympathisants de droite, souvent très jeunes, avaient fait le déplacement dans un bar branché du VIe arrondissement de Paris pour apporter leur soutien à l’ancienne ministre.
Des sympathisants et des militants séduits par son profil atypique. « Je crois qu’elle a une manière différente de faire de la politique, explique Marie-Laure Harel, conseillère municipale Les Républicains à la mairie de Paris, qui est très humble, qui est très accessible et très authentique. Et qu’elle a du courage et des convictions au point de parfois oser faire valoir son avis au sein de sa famille politique, même quand son avis est minoritaire. »
Dans cette campagne, Nathalie Kosciusko-Morizet entend jouer la carte du renouveau. Un créneau sur lequel Bruno Le Maire a déjà une longueur d’avance. Sur le plan des idées, elle veut incarner une droite modérée, comme Alain Juppé. Sa ligne « se fonde sur deux axes : l’axe de la liberté et l’axe de l’exigence, décrypte Yann, un sympathisant de droite. Liberté sur le plan économique et sociétal. Exigence sur le plan de l’éducation et de la sécurité ».
Minoritaire dans son propre camp, Nathalie Kosciusko-Morizet parviendra-t-elle à réunir les parrainages nécessaires pour pouvoir être officiellement candidate ? Dans son entourage, on se veut confiant. On parie ainsi sur le soutien de parlementaires centristes. Car l’UDI pourrait décider ne pas présenter de candidat à la primaire.