Pour attribuer les temps de diffusion des clips électoraux, la loi distinguait jusqu'à présent, deux catégories de partis politiques : ceux disposant d'un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale et ceux n'en disposant pas.
Le mouvement lancé par Emmanuel Macron s'estimait lésé. Pour les avocats de La République en marche, le code électoral ne tenait pas compte de l'importance que pouvait avoir un mouvement récemment créé. Notamment par le nombre de candidats qu'il présente aux élections législatives ou par le score obtenu lors d'autres élections, comme le scrutin présidentiel.
Dans sa décision, ce mercredi, le Conseil constitutionnel leur donne raison et demande au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) de revoir à la hausse le temps alloué. Les partis qui n'ont pas de groupe parlementaire dans l'Assemblée sortante pourront avoir jusqu'à cinq fois plus de temps d'antenne, soit 35 minutes au lieu de 7 lors du premier tour de scrutin et 25 minutes au lieu de 5 pour le second.
La décision va profiter à La République en marche. Mais aussi au Front national et à la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, qui resteront tout de même très loin du Parti socialiste et du parti Les Républicains. Ces derniers disposent toujours, respectivement, de 2h et d'1h44 d'antenne sur les radios et télévisions publiques.