Rien de nouveau, nous dit le rapport : les classes favorisées en veulent toujours plus. Par exemple, 10 % des plus fortunés en France détiennent 47 % du patrimoine.
« Les plus riches continuent à s’enrichir. A l’étage du dessous, au niveau des classes moyennes, c’est plutôt la stagnation. Les classes moyennes ne sont pas étranglées, victimisées, martyrisées, en train de disparaître. Et puis, à l’étage du dessous, dans les couches les plus pauvres, on a des baisses de niveau de vie. Il n’y a pas un plongeon des plus pauvres qui s’appauvriraient mais une détérioration. Les plus pauvres gagnent un peu moins aujourd’hui qu’hier. Et ça, c’est tout à fait nouveau dans notre histoire sociale », affirme Louis Maurin, l'un des directeurs du rapport.
Selon Anne Brunner, qui a co-dirigé ce travail, « liberté, égalité, fraternité » est la devise à laquelle aspire encore la grande majorité des Français. « Tout le monde aspire à plus d’égalité. Et c’est un discours qui est largement partagé dans la société. C’est une aspiration collective. Après, on peut se demander pourquoi on ne fait pas mieux, pourquoi les politiques publiques ne sont pas à la hauteur et pourquoi, par moment, chacun d’entre nous bénéficie des inégalités, au détriment des autres, et peut-être y trouve son compte », questionne-t-elle.
Si la France reste l'un des pays dans le monde où le taux de pauvreté est parmi les plus bas, l'Observatoire des inégalités dénonce surtout l'hypocrisie sociale française qui n'assume ni la paupérisation, ni la précarisation d'une partie toujours plus importante de ces citoyens.