France: les conducteurs de camions citernes reconduisent leur grève

Après deux jours de grève les 26 et 27 mai, les transporteurs routiers de matières dangereuses, telles le carburant, le gaz ou les produits chimiques, ont repris leur mouvement ce lundi. Si la grève se durcit, l'essence pourrait venir à manquer en France.

En plus de l'Ile-de-France, cette grève des conducteurs de camions-citernes touche de nombreux sites de l'Ouest, et pourrait s'étendre massivement au reste du pays.

Les chauffeurs réclament un salaire minimal de 14 euros de l'heure, contre 9,73 euros actuellement, une amélioration de leurs conditions de travail et un treizième mois. Ils veulent également une reconnaissance de leur métier de transporteur de matières dangereuses.

« On est aujourd’hui dans une situation paradoxale avec des salariés massivement en grève dans un certain nombre de régions et un patronat qui continue à faire la sourde oreille sur le début d’une négociation et d’un gouvernement qui, lui-même, ne daigne même pas prendre contact avec nous, parce que, dans les revendications des chauffeurs, il y a des aspects réglementaires qui dépendent aujourd’hui du gouvernement. C’est donc une discussion à trois qui doit s’engager sans tarder si, et le patronat, et le gouvernement, ne veulent pas, au final, prendre les Français en otage, puisque cette situation risque de créer de la pénurie d’essence dans un certain nombre de stations-service », explique Jérôme Vérité, le secrétaire général CGT-Transports.

Selon la CGT, plus de 70 % des stations d'essence en région parisienne sont proches de la rupture de stock.

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