La date du mouvement n'a pas été choisie au hasard et tombe en plein week-end de l'Ascension. Beaucoup de Français ont profité de ce pont de quatre jours pour s'évader et ils seront nombreux sur les routes dimanche soir pour rentrer chez eux.
Or le mouvement touche les dépôts pétroliers et par conséquent les stations essence qui n'ont que trois jours d'autonomie. La CGT s'attend à un mouvement très suivi en Ile-de-France et dans l'ouest, ce qui risque de provoquer d'importantes difficultés pour les automobilistes.
Certaines entreprises de transport ont pris les devants, comme à Gennevilliers, plus grand dépôt d'Ile-de-France, où selon la CGT, ils embauchent des intérimaires et leur donnent une prime exceptionnelle de 100 euros, ce que dénonce la confédération.
Parmi ses revendications, la CGT exige que des spécificités propres aux matières dangereuses soient reconnues au sein de la convention collective du transport routier. Le syndicat pointe le rythme de travail de ces chauffeurs, proche de 60 heures par semaines, ce qui pose le problème de la sécurité des biens et des personnes.
La CGT réclame une durée journalière de travail de 10 heures maximum, et l'obligation d'un suivi médical semestriel spécifique. En ce qui concerne la rémunération, la CGT veut un taux horaire minimal de 14 euros contre 10 euros maximums actuellement et la garantie d'un treizième mois.