Les deux finalistes de la primaire de la gauche se rendent coup pour coup. En 2014, Benoît Hamon avait quitté son poste de ministre, s'était installé sur les bancs des frondeurs de l'Assemblée et avait contribué à freiner le travail du gouvernement de Manuel Valls.
En mars dernier, après avoir perdu la primaire de la gauche, l'ancien Premier ministre n'avait pas manqué de mettre des bâtons dans les roues à la campagne présidentielle de Benoît Hamon en annonçant qu'il ne voterait pas pour lui, en dépit de l'engagement écrit qu'il avait pris avant le scrutin.
C'est maintenant au tour de Benoît Hamon de refuser de soutenir son ancien camarade socialiste à Evry, mais le député Alexis Bachelay, proche de Benoît Hamon, l'assure : « Ça n'est ni une vengeance, ni un règlement de compte ! ». « Benoît Hamon apporte son soutien à plusieurs candidats qui rassemblent la gauche. Manuel Valls n'est pas un cas isolé », poursuit Alexis Bachelay.
Dans la 18e circonscription de Paris, Benoît Hamon soutient par exemple la candidate dissidente de gauche Caroline De Haas contre la sortante socialiste Myriam El Khomri, artisane de la loi Travail.
Contrairement à Manuel Valls qui veut travailler avec Emmanuel Macron, Benoît Hamon veut occuper un espace politique entre le président et l'insoumis Jean-Luc Mélenchon. Il lancera son propre mouvement le 1er juillet.