Gérard Collomb, vieux routier de la gauche, au ministère de l’Intérieur

Le numéro deux du gouvernement, qui est aussi le doyen, Gérard Collomb, grognard de l'aile droite du Parti socialiste, est nommé ministre de l'Intérieur. Une consécration pour le maire de Lyon, qui aura dans quelques jours 70 ans, élu pour la première fois député en 1981. Il avait versé quelques larmes dimanche lors de l'investiture d'Emmanuel Macron.

Premier poids lourd socialiste à soutenir Emmanuel Macron, Gérard Collomb se voit récompensé d'un poste prestigieux, mais également l'un des plus sensibles du gouvernement d'Edouard Philippe.

Alors que la France est placée en état d'urgence depuis le 13 novembre 2015, le numéro 2 du gouvernement devra mener le combat contre le terrorisme et la radicalisation.

Homme de réseaux, qui ne cache pas son appartenance à la franc-maçonnerie, Gérard Collomb prend aussi une revanche. Baron du Parti socialiste où il est encarté depuis plus de 30 ans, il n'avait, jusqu'à présent, jamais réussi à se doter d'un destin national.

Lors de la passation de pouvoir, place Beauvau, ce mercredi, le nouveau ministre a d'ailleurs évoqué le « pincement au cœur » qu'il ressentait à l'idée de quitter ses fonctions de maire et de président de la communauté de communes Lyon-Métropole.

Lyon, une ville sur laquelle il aura régné pendant plus de 15 ans, y menant une politique très proche de celle prônée par Emmanuel Macron. Une sorte d'alliance entre social-démocratie et monde de l'entreprise. Ce qui avait fait écrire à l’ancien journaliste et écrivain Luc Rozenzweig que Gérard Collomb avait réalisé « un laboratoire du macronisme avant même que le dénommé Macron songe à entrer dans l’arène politique ».

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