Elections législatives en France: avec ou sans Marine Le Pen?

En France, la campagne des élections législatives est bien lancée. Les différents partis ont jusqu’au 19 mai pour déposer les noms de leurs candidats. Au Front national (FN), on espère décrocher au minimum une quinzaine de sièges, et ce, malgré la défaite à la présidentielle et le départ de Marion Maréchal-Le Pen. Une question se pose maintenant : Marine Le Pen va-t-elle se lancer dans l’aventure ? Visiblement, elle hésite. Fin du suspense en début de semaine prochaine.

Après les régionales et la présidentielle, l’eurodéputée va-t-elle se présenter à un troisième scrutin consécutif ? Marine Le Pen s’est laissée quelques jours de réflexion avant de prendre une décision, d’autant que dans son entourage, les avis sont partagés. D’un côté, il y a ceux qui lui déconseillent d’y aller, préférant qu’elle se consacre pleinement à la refonte du parti et à son mandat de député européen ; de l’autre, ceux qui sont convaincus qu’elle doit mener son combat. « Evidemment qu’elle doit se présenter, estime un élu régional. Elle doit être la présidente du groupe à l’Assemblée. »

Le récent départ de sa nièce pourrait la contraindre à franchir le pas. Et, dans son entourage, on s’interroge : le parti parviendra-t-il à constituer un parti important au Palais Bourbon ? Marine Le Pen est-elle ensuite assurée de l’emporter à Hénin-Beaumont ?

Equation complexe

Si ses scores obtenus à la présidentielle dans la onzième circonscription du Pas-de-Calais font d’elle la grande favorite du scrutin, au Front national on craint que la droite présente face à elle une figure nationale pour tenter de lui barrer la route. Or, un troisième échec consécutif la fragiliserait un peu plus.

Mais l’équation est complexe car à l’inverse, une non-candidature pourrait être vécue comme un renoncement par une base frontiste, déjà déboussolée par le départ de Marion Maréchal-Le Pen.

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