Après les régionales et la présidentielle, l’eurodéputée va-t-elle se présenter à un troisième scrutin consécutif ? Marine Le Pen s’est laissée quelques jours de réflexion avant de prendre une décision, d’autant que dans son entourage, les avis sont partagés. D’un côté, il y a ceux qui lui déconseillent d’y aller, préférant qu’elle se consacre pleinement à la refonte du parti et à son mandat de député européen ; de l’autre, ceux qui sont convaincus qu’elle doit mener son combat. « Evidemment qu’elle doit se présenter, estime un élu régional. Elle doit être la présidente du groupe à l’Assemblée. »
Le récent départ de sa nièce pourrait la contraindre à franchir le pas. Et, dans son entourage, on s’interroge : le parti parviendra-t-il à constituer un parti important au Palais Bourbon ? Marine Le Pen est-elle ensuite assurée de l’emporter à Hénin-Beaumont ?
Equation complexe
Si ses scores obtenus à la présidentielle dans la onzième circonscription du Pas-de-Calais font d’elle la grande favorite du scrutin, au Front national on craint que la droite présente face à elle une figure nationale pour tenter de lui barrer la route. Or, un troisième échec consécutif la fragiliserait un peu plus.
Mais l’équation est complexe car à l’inverse, une non-candidature pourrait être vécue comme un renoncement par une base frontiste, déjà déboussolée par le départ de Marion Maréchal-Le Pen.