C’est la sortie de l’euro qui inquiète le plus les patrons. Selon eux, un tel scénario serait mortifère pour leurs entreprises qui réalisent une bonne partie de leur chiffre d’affaires à l’export. Car un retour au franc se traduirait par une dévaluation de la monnaie et par conséquent par une hausse des prix, préviennent des patrons comme Michel-Edouard Leclerc, président du groupe éponyme, dans une tribune dans le journal Les Echos.
D’autres alertent sur la perte de compétitivité et menacent de cesser leur activité en France et de délocaliser. Selon eux, le retour au franc génèrerait une hausse du prix des matières premières et des biens importés, donc automatiquement le renchérissement des coûts de production.
Et les conséquences seraient aussi macroéconomiques. Pour le PDG d'Atos Thierry Breton, l'élection de Marine Le Pen, sans même attendre l'application de son programme, entrainerait immédiatement une explosion des taux d'intérêt des emprunts d'Etat, une perte d’attractivité du pays et la destruction de 500 000 emplois.