Dans son projet présidentiel de 2012, le mot n'apparaissait qu'une seule fois. « Je serai très vigilant dans l'action contre le terrorisme », écrivait le candidat François Hollande. C'était son engagement numéro 60. Le dernier de la liste.
Dès le début du quiquennat, un premier texte de loi est effectivement adopté. Mais, moins de deux ans plus tard, le terrorisme frappe sur le sol français : Charlie Hebdo, prélude à une longue liste d'attentats de l'Hyper Cacher aux Champs-Elysées, en passant par la promenade des Anglais à Nice, le Stade de France et le Bataclan.
Le 13 novembre 2015, alors que l'assaut n'est pas encore donné contre la salle de spectacle, c'est un président visiblement ébranlé qui prend la parole devant les Français. Il décrète l'état d'urgence, prolongé quatre fois depuis.
Quatre lois supplémentaires et un plan de « déradicalisation » des jihadistes mal ficelé n'y feront rien. En 26 mois, le terrorisme aura fait 239 morts en France.
Ses opposants lui reprochent de n'avoir pas agi assez vite, pas assez fort. François Hollande dit n'avoir qu'un seul regret : avoir tenté d'imposer la déchéance de nationalité qui n'a, selon lui, fait que diviser les Français.