« Cela fait assez longtemps que je réclame la transformation de la monnaie unique vers la monnaie commune. Par conséquent, il n'y a là aucune contradiction. Oui, je pense que l'on peut parfaitement conserver l'euro monnaie commune », a déclaré la candidate FN à la présidentielle au micro de BFMTV, convié avec quelques médias à une visite imprévue sur le site de l'usine Altéo de Gardanne (Bouches-du-Rhône).
Marine Le Pen a régulièrement répété que, dès son élection, si elle remportait la présidentielle, elle entamerait une négociation avec l'UE pour « restituer au peuple français sa souveraineté monétaire, législative, territoriale, économique ». À l'issue de cette négociation à laquelle elle accordait six mois, elle prévoyait un référendum sur l'appartenance à l'UE.
Dans un entretien au Parisien dimanche, Marine Le Pen affirme que la France aura « une monnaie nationale » si elle est élue présidente, « comme tous les autres pays ». La candidate FN a ajouté que « nous aurons ensemble une monnaie commune », qui ne « concernera pas les achats quotidiens, mais uniquement les grandes entreprises qui font du commerce international ».
Plaidant qu'« il faut faire les choses de manière pragmatique, pas idéologique », la candidate a dit plus tard n'avoir « pas le sentiment qu'il y ait eu un infléchissement mais une précision » via l'accord avec le souverainiste. « Dans le cadre des quatre souverainetés que je veux négocier, la souveraineté monétaire arrivera à la fin des négociations, pour une raison très simple : il est nécessaire d'attendre les élections allemandes où, après tout, la majorité pourrait changer" et "peut-être même l'élection italienne », vu que « le souhait de retour d'une monnaie nationale est extrêmement fort » en Italie, a-t-elle ajouté.
(Avec AFP)