Ça a été opération porte close au pied de l’usine Alteo, puisque Marine Le Pen finalement n’en a vu que le portail, rapporte notre correspondant à Marseille, Stéphane Burgatt. « C'est pas très grave, j'ai décidé qu'ils n'arriveraient pas à me mettre de mauvaise humeur ! ». C'est que personne n’était en fait averti de la visite de la candidate à l'élection présidentielle ce dimanche matin. Peu importe, micros et caméras étaient présents et la finaliste à la présidentielle avait justement un message à faire passer. « Les grandes missions du futur président de la République, c’est de réussir à concilier la protection de l’emploi et le respect de la sécurité environnementale. Et c’est la raison pour laquelle je considère qu’il doit être créé un ministère de la Santé et de l’Environnement », a asséné la candidate.
Marine Le Pen a proposé ce dimanche une approche plus globale en accélérant ce calendrier écologique tout en sauvegardant l’emploi. Elle s'est positionnée plus généralement en candidate pro-environnementale, car c’est de là, assure-t-elle, qu’arriveront les prochains grands scandales sanitaires.
Oui je suis écologiste, assure encore Marine Le Pen, et oui au contrôles aux frontières. Pas seulement pour les question d’immigration, insiste t-elle, mais également pour surveiller le transit de substances et de produits nocifs.
L'usine Altéo est au coeur d'un feuilleton écologique. Premier producteur au monde d’alumines de spécialité, l'usine fondée à la fin du XIXe par Péchiney a déversé dans la Méditerranée pendant des années des « boues rouges », des résidus industriels toxiques. Un calendrier écologique a été imposé à l’usine pour sa mise aux normes progressive et 440 emplois sont en jeu.