C'est un véritable pavé dans la marre qu'a jeté hier, samedi 29 avril, Marion Maréchal-Le Pen. La députée frontiste a affirmé que si la candidate d’extrême-droite accédait à l’Elysée, le projet de référendum sur la sortie de l'euro n'aurait pas lieu avant au mieux 2018.
« Marine Le Pen attendra les élections européennes en 2018 dans l’espoir de voir arriver aux affaires nos alliés, et à partir de là elle entamera des négociations pour défendre les intérêts de la France sur les travailleurs détachés par exemple et la question de la monnaie, a assuré la députée frontiste. Et, à l’issue de ces négociations, elle reviendra devant les Français pour leur laisser le choix ».
L’idée de consulter les Français dans les six mois après l’élection présidentielle, une promesse régulièrement mise en avant par la candidate, serait donc écartée à en croire la jeune députée.
« Je pense que cette position, sur le plan des traités stricto sensu, du droit, n’apparaissait pas tout à fait réalisable… Non, ce sera un long processus… », conclut la nièce de la candidate FN. Un revirement confirmé dans l’entourage de la candidate : ce délai de six mois n’est désormais plus d’actualité, car on dit vouloir attendre les élections italiennes pour entamer les négociations. Des élections dont la date n’a pas encore été arrêtée.
A une semaine du second tour, Marine Le Pen tente par tous les moyens de rassurer sur une de ses promesses qu’elle sait très impopulaire. Un rétropédalage assumé en interne : « la question de la monnaie n’est plus un sujet central », assure ainsi un de ses conseillers…