« L’hommage que je souhaitais rendre aujourd’hui, c’est ce devoir que nous devons à toutes ces vies fauchées par les extrêmes, par la barbarie », a déclaré Emmanuel Macron après une visite au Mémorial de la Shoah.
Pour le candidat d’En Marche!, ce devoir est double : « Le devoir de mémoire (…) et le devoir que cela n’advienne plus jamais, en acceptant en rien l’affaiblissement moral qui peut tenter certains, le relativisme qui peut en tenter d’autres, le négationnisme dans lequel certains trouvent refuge, parce que ce qui s’est passé est inoubliable, est impardonnable, ça ne doit plus jamais advenir. » Un message qui semble adressé en particulier à son adversaire du second tour, Marine Le Pen. Vendredi, le président par intérim du Front national Jean-François Jalkh a dû céder sa place, accusé de propos négationnismes qu’il a démentis.
Applaudi par une petite foule à l’entrée du Mémorial où il a été accueilli par le grand rabbin de France Haïm Korsia, Emmanuel Macron s’est ensuite arrêté devant le mur portant les noms des 76 000 déportés juifs de France. Il a également visité le centre de documentation, où il s’est vu présenter des archives sur la rafle du Vél'd’Hiv, dont un document sur son organisation émanant de la préfecture de Paris. « On voit les intentions clairement », a réagi Emmanuel Macron, comme en réaction aux propos de Marine Le Pen qui, début avril, avait fait polémique en déclarant que « la France n’est pas responsable du Vél'd’Hiv ».
Deux jours après l’accord conclu entre la candidate d’extrême droite et Nicolas Dupont-Aignan, Emmanuel Macron a à son tour reçu un soutien de poids ce dimanche en la personne du centriste Jean-Louis Borloo. L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, en retrait de la vie politique, a offert ses services au candidat d’En Marche!, se disant prêt à se mettre à la disposition du candidat pour les deux, trois prochaines années.