Avec notre envoyée spéciale à Châtellerault, Valérie Gas
Jean-Pierre Raffarin est « Macron compatible ». Le sénateur Les Républicains ne s’en est pas caché quand il a accueilli le candidat dans son fief : « Ce que je voudrais vous souhaiter, c’est de passer deux bons dimanches de suite », a-t-il déclaré.
Une visite conviviale mais surtout très politique, qui a permis à Emmanuel Macron de s’afficher en rassembleur : « Moi j’ai entendu le message des Françaises et des Français dimanche dernier, et je veux construire une large majorité progressiste. »
Une majorité progressiste en rassemblant des gens de droite et de gauche, mais sans Jean-Luc Mélenchon qui n’a pas appelé à voter pour lui : « Nous avons de profondes différences, mais nous partageons une chose. C’est d’être attaché à pouvoir débattre de ces désaccords dans un cadre républicain. C’est notre vraie différence avec le Front national. Et il l’a oublié ! », a dénoncé le candidat d'En Marche!.
Et surtout Nicolas Dupont-Aignan a annoncé son soutien à la candidate du Front national : « Depuis ce soir, Nicolas Dupont-Aignan est clair. Ne l’applaudissez pas lui. Mais ne le sifflez pas non plus. Il manifeste la nécessité de s’adosser à un autre parti. Il recompose cette partie-là de la droite ».
Cette fois-ci, contrairement à Jacques Chirac en 2002, Emmanuel Macron ne bénéficiera pas d’un front républicain contre Marine Le Pen.